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Enfiler un jean et un T Shirt paraît si simple aujourd’hui qu’on pourrait aisément croire qu’il en fut toujours ainsi, que le premier est synonyme de pantalon et le second de maillot. Ce serait ignorer que les vêtements ont plus d’un tour dans leur sac. Conçus souvent pour un corps de métier particulier, destinés à un sexe plutôt qu’à un autre, ils évoluent grâce à l’usage que leurs adeptes en font et savent vite se rendre indispensables.

1853 : Le jean, une précieuse invention

De nos jours, le jean désigne le tissu dans lequel sont taillés les blue-jeans mais savez-vous que le jean désignait au XVIe siècle une grosse toile de coton de couleur bleue, fabriquée à Gênes pour la confection des voiles de navires et des pantalons de marins ? Il était de coutume à l’époque de nommer un tissu selon sa ville de provenance. Les étoffes génoises ayant acquis une réputation internationale, les Anglais l’appelaient Jeanne en l’honneur de Gênes.

En 1853, un émigrant bavarois, Lévi Strauss, a l’idée d’utiliser ce tissu pour vendre des pantalons aux mineurs et chercheurs d’or américains. Par emploi métonymique, le pantalon prend le nom du tissu qui le compose et n’en changera jamais, même lorsque Strauss décide de remplacer la lourde toile par une serge tout aussi résistante mais plus légère qui vient de Nîmes et que l’on connaît désormais sous le nom lui aussi phonétique « Denim ».

Malgré son succès, le pantalon inusable ne traverse les frontières européennes qu’un siècle plus tard avec les GI’s. Bientôt popularisé par des stars comme James Dean, Elvis Prestley, Marylin Monroe, le blue-jeans se fait l’emblème de la nouvelle génération. Contestataire avec les étudiants des années 60, décontracté quand les rockers le mettent en jambe, le jean Levi’s doté de ses 5 poches à rivets de cuivre, de sa double surpiqûre orange, de sa braguette à boutons, de son étiquette de faux cuir et de son célèbre « tab » reste au XXIe siècle indémodable.

1899 : Le tee-shirt embarque sur la Navy

La marine américaine arbore ce sous-vêtement en maille de coton et sans col dès la fin du XIXe siècle. Réservé d’abord aux hommes, il s’exporte dès 1920 lorsque les universitaires d’UCLA se livrent aux joies du sport outre-atlantique. Il devient alors un vêtement à part entière. Ce maillot doit sa lettre de noblesse à sa forme en T qui lui vaut le baptême de T Type shirt par la Navy en 1942.

Porté également par les GI’s, il se répand très vite en Europe, séduisant également les femmes qui apprécient l’ampleur et le confort de sa coupe. Dès la fin des années 40, il apparaît imprimé, coloré, pancarte publicitaire ambulante « I like ike » et support idéal pour les stylistes qui laissent libre cours à leur imagination.

Véhiculé par James Dean dans la Fureur de de vivre, il suscite encore bien des années plus tard le même engouement. Personnalisable, changeant de couleur selon la chaleur ambiante, mouillé pour plus de transparence, à l’effigie de votre équipe de pétanque, il est aussi bien porté par les juniors que les seniors, les sportifs que les fashionistas, sans distinction de sexe aucune.

1926 : La petite robe noire fait voir la vie en rose

« Mettez une femme femme en blanc ou en noir dans une soirée, c’est elle qui sera la plus regardée » affirme Coco Chanel en lançant son élégant et pourtant si simple fourreau court de crêpe de Chine noir à manches longues. Vogue l’intitulé même « la Ford signée Chanel » tant la petite robe gagne très vite en popularité chez les couturiers comme chez les clientes. Aujourd’hui encore, en version courte ou longue, qui n’a pas de petite robe noire dans son placard ?

1953 : Le Perfecto déploie ses ailes

Chanté par Edith Piaf, le « blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos » a des origines bien controversées. Certains prétendent qu’il a d’abord été le blouson des motards allemands du Troisième Reich quand d’autres affirment qu’il a été inventé en 1937 par John D. Perfecto, un immigré italien, aux Etats-Unis. L’autre hypothèse, avancée dans Modes et vêtements de Nathalie Bailleux et Bruno Remaury aux Editions Gallimard, date sa création de 1915. La firme Schott aurait commercialisé à la fin des années 20 ce blouson de cuir raide et épais, idéal pour les hommes à moto en cas de chute. Son nom viendrait des cigares cubains que le dirigeant de l’entreprise fumait à longueur de journée.

L’indispensable compagnon du jean au col fixé par des boutons-pressions et aux nombreux zips fait une belle accélération dans le monde des vêtements de la mode grâce à la prestation de Marlon Brando dans L’équipée sauvage. Etendard des motards, des rockers, il est le symbole de la rebel-attitude, que ce soit sur les épaules de Fonzie dans la série Happy Days, des chanteurs punk ou des bikers. A clous, chaînes, badges, il se décline aussi dans différents tons même si le noir reste sa couleur de référence et fait son retour sur les podiums avec la collection de l’hiver 2006/2007. Argenté pour un effet glamour, en jean ou en vinyle, porté avec un slim et une marinière pour un look casual urbain, il est l’une des pièces maîtresse de la garde-robe d’une modeuse avertie.

1954 : Le talon aiguille met le pied sur le fil

Là aussi, les historiens de la mode divergent sur ses origines. Révolution du créateur Charles Jourdan lorsqu’il amincit et allongea de 8 cm le talon des escarpins en 1951, géniale invention du bottier Roger Vivier qui n’avait de cesse de dessiner de nouveaux talons pour la maison de couture Christian Dior, il n’en demeure pas moins que le talon effilé foule la piste des podiums dès 1954. Marlène Dietrich, Sophia Loren ou Elisabeth Taylor pour ne citer qu’elles allongent leur silhouette de ce « coup de crayon », symbole de sensualité et objet de tous les fantasmes. Ce talon est d’ailleurs choisi comme traduction du titre du film Tacones lejanos de Pedro Almodovar. Fidèle allié de la démarche chaloupée, décrié par les féministes des années 80, le talon aiguille n’en continue pas moins sa longue percée. L’histoire de la mode continue sur le blog https://feminin-et-masculin.com/

Nathalie

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